Roussey: «Cette communion, ce bruit, j’en ai frissonné»
28 oct. 2013
ORG
Heureusement que Michel Decastel n’avait pas pris place dans la tribune de Tourbillon ce dimanche. Limogé six jours plus tôt, le coach neuchâtelois n’aurait tout simplement pas reconnu ses (ex-)joueurs! Si souvent apathiques et sans idées lors des douze premières journées, ils allient soudainement envie, inspiration et efficacité pour s’offrir logiquement le scalp de l’un des prétendants au titre
(2-0). Une telle métamorphose se résume-t-elle au fameux choc psychologique, espéré lors d’un changement d’entraîneur, ou Laurent Roussey se transforme-t-il en magicien sur le trajet ralliant Lausanne à Martigny mardi matin?
- Highlights FC Sion - Grasshopper Club (13e tour)
«Je crois principalement aux valeurs morales et au travail. Durant les cinq jours précédant la rencontre, j’ai misé sur la communication, un message de confiance et la mise en valeur des joueurs», explique le Français, qui débute son troisième mandat sédunois comme le second en février 2011 avec un succès 2-0 sur GC. «Je tenais à ce que les gars entrent sur le terrain avec l’envie profonde de démontrer qu’ils méritaient mieux que la neuvième place.» Une exigence reçue cinq sur cinq! Les bénéficiaires de la redistribution des cartes Arnaud Bühler, Vincent Rüfli, Vullnet Basha, Ishmael Yartey et Ebenezer Assifuah se mélangent parfaitement à l’assurance du gardien Andris Vanins, au sens de l’anticipation du défenseur Beg Ferati, à l’abattage du récupérateur Xavier Kouassi et à la vision du jeu du demi offensif Dario Vidosic.
À confirmer face au FC Lucerne
Ce dimanche, le FC Sion démontre son véritable potentiel et se réconcilie avec son public. Malgré l’absence des habituels groupes de supporters, le stade de Tourbillon reprend vie dans les ultimes minutes. «Cette communion, ce bruit, j’en ai frissonné», lâche Laurent Roussey. Une émotion qui en dit long de la part d’un technicien qui a connu le «chaudron» de Geoffroy-Guichard, cher à l’AS Saint-Etienne. «Le FC Sion n’est pas mort, il existe des perspectives», poursuit-il, partagé entre optimisme et prudence. «Pour l’heure, nous avons franchi une marche dans la bonne direction. Il s’agira de la confirmer avec une seconde.» Le rendez-vous est pris avec la réception du FC Lucerne samedi. «Tourbillon doit redevenir notre jardin», conclut Laurent Roussey. Le fidèle public valaisan en rêve.
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