Un FC Bâle de gala réussit l’exploit face à Chelsea
19 sept. 2013
ORG
L'air de l'Angleterre convient décidément très bien aux Bâlois, auteurs sans doute de l'un des plus gros exploits d'un club suisse en Europe. Menés après une réussite d'Oscar à la 45e, ils ont trouvé les ressources pour renverser la situation. Salah (71e) et Streller (81e) ont marqué des buts qui placent les Rhénans dans une position rêvée dans ce groupe E. Il risque d'y avoir de l'ambiance au Parc Saint-Jacques le 1er octobre pour la venue de Schalke.
Jose Mourinho, limogé voici six ans jour pour jour après un nul peu glorieux contre Rosenborg, ne risque cette fois pas pareil sort. Mais le manager portugais ne s'attendait pas à affronter un adversaire aussi inspiré et talentueux. Un adversaire que son prédécesseur et ennemi Rafael Benitez avait pourtant su battre...
Parfaitement maîtrisé jusqu’à la 45e
Disposé en «4-1-4-1», le FC Bâle livrait une première mi-temps toute de maîtrise... jusqu'à la 45e. Sommer n'avait quasiment rien eu à faire, l'organisation défensive mise en place par le néophyte à ce niveau Murat Yakin fonctionnant à merveille. La charnière centrale Schär-Ivanov était impeccable, et Voser réalisait des prouesses malgré le danger représenté par Hazard.
Chelsea avait beau multiplier les passes, faire permuter ses trois attaquants, rien n'y faisait. Les Blues se montraient incapables d'entrer dans la surface suisse et de menacer le but bâlois. Il manquait aux hommes de Mourinho la fameuse dernière passe, celle capable d'ouvrir une défense, de trouver les intervalles. Dans cette optique, l'absence de Mata, dont c'est la qualité première, pouvait interroger.
Chelsea ouvrait pourtant le score
Sur quelques mouvements de grande classe, le FCB parvenait à aller créer le danger devant Cech. La vitesse de Salah et les inspirations de Stocker, très intéressant dans une position plus axiale, étaient prometteuses. À la demi-heure, un superbe mouvement bâlois de six passes aurait mérité un meilleur sort qu'une frappe non cadrée de Salah.
Alors que la pause se profilait, Chelsea frappait. David Luiz trouvait Lampard, qui échappait à Safari pour servir Oscar: le Brésilien ne laissait aucune chance à Sommer d'une belle frappe croisée. Un sentiment de soulagement traversait Stamford Bridge, mais la mine sombre de Jose Mourinho au moment de rejoindre les vestiaires en disait long.
Des changements tactiques payants
À la reprise, Murat Yakin modifiait l'organisation de son équipe, faisant monter Sio en pointe pour épauler Streller dans un «4-4-2». Le FCB évoluait alors un peu plus haut dans le terrain. Un bon centre de Safari (54e) faisait passer un frisson parmi les fans londoniens, avant qu'Oscar ne frôle le 2-0 sur une magnifique frappe qui s'écrasait sur la transversale (56e). Avec un peu plus d'espaces, le match s'emballait. Hazard galvaudait une balle de break en tirant par-dessus la cage (62e).
Peu après, Yakin changeait encore ses batteries, en sortant Sio au profit de Delgado, ses hommes s'articulant alors en «4-2-3-1». Pour sa part, Mourinho lançait (enfin?) Mata, pour la plus grande joie du public. Le FC Bâle obtenait ensuite la juste récompense de ses efforts, avec une égalisation superbe par Salah au terme d'un mouvement de grande classe initié par Safari et poursuivi par Stocker et Streller (71e).
Tous les espoirs sont permis
Le FC Bâle poussait, dominait... et finissait par marquer. Sur un corner de Delgado, Streller surgissait de la tête au premier poteau (81e). À la régulière, les Suisses réalisaient l'exploit suprême. Tous les espoirs leur sont permis pour la suite.
- CL: 1ère journée, Chelsea FC - FC Bâle 1-2
Ecrit parsi/db