FC Aarau: «De retour là où est notre place»
11 juil. 2013
ORG
«Zrogg womer he ghöre»: dans le rude dialecte argovien, c’était un leitmotiv qu’on pouvait lire sur les calicots des supporters du FC Aarau, une fois la promotion en Raiffeisen Super League acquise («Retourner là où est notre place»). C’est vrai que durant les trois décennies qui avaient précédé la relégation de 2010, le FCA s’était acquis une réputation d’équipe solide, inamovible, traduite par le néologisme «irrelégable» par toute la presse alémanique. Parfois, l’équipe s’en est sortie miraculeusement, mais elle a aussi connu ses heures de gloire. Notamment avec la conquête de la Coupe de Suisse sous Ottmar Hitzfeld en 1985, puis avec la conquête du titre de champion de Suisse sous Rolf Fringer en 1993. Mais, après sa relégation en Challenge League en 2010, les problèmes financiers ont même menacé l’existence du FC Aarau.
Une entrée par la grande porte
Samedi, l’équipe de René Weiler étrennera son statut de nouveau membre de la Raiffeisen Super League par un périlleux déplacement chez le champion, le FC Bâle. C’est ce qu’on appelle une entrée par la grande porte. «Débuter dans le plus beau et le plus grand stade de Suisse, à Bâle, face à la meilleure équipe du championnat: que pouvons-nous rêver de mieux pour un néo-promu?» Un premier exploit, peut-être! David Callà est personnellement aussi de retour dans le football d’élite suisse (après St-Gall, Servette et GC). À 28 ans, David Callà vient de terminer une extraordinaire saison en Challenge League, la première d'ailleurs de sa carrière dans cette catégorie de jeu, avec 19 buts et 13 passes décisives. «Après plusieurs années perturbées par des blessures, j'ai retrouvé la forme idéale», déclare l'Italo-Suisse, soulagé et en pensées avec ses coéquipiers. «J'ai eu la chance de trouver une équipe (réd.: il était arrivé à Aarau, en provenance de GC), qui m'a beaucoup aidé et donné la possibilité de montrer ce dont je suis capable.»
La vedette, c’est l’équipe
Mais ce n’est pas David Callà qui se prendrait pour une vedette. Il sait que la vedette, c’est l’équipe. L’entraîneur René Weiler prône activement les vertus du collectif. L’une de celles-ci est la continuité. Ainsi, l’équipe, bien que néo-promue et présumée candidate numéro 1 à la relégation, n’a pas subi beaucoup de
changements. Les automatismes plaident cependant pour les joueurs du Brügglifeld. Les résultats des matchs de préparation sont là pour le prouver: le FCA a remporté la totalité de ses 5 matchs, en ne marquant pas moins de 27 buts. Fleuron, le succès sur le nouvel YB (2-1). On n’en garde pas moins les pieds sur terre en Argovie. «A partir de samedi, ce sera une autre histoire», avertit David Callà. Avec un budget de 7,5 millions de nos francs, les moyens du FCA sont sans doute les plus modestes des dix équipes de Raiffeisen Super League. Le vétuste Brügglifeld est, de surcroit, le plus petit des stades de nos grands clubs. La réalité pour – ne l’oublions pas – le triple champion de Suisse (outre, 1993, c’était en… 1912 et 1914 !) ne peut être que la lutte contre la relégation. David Callà en convient: «Sans renforts de renom, nous miseront avant tout sur les valeurs morales. Nous aurons 36 petites finales à jouer», image Davide Callà. «Chez nous, la star sera effectivement l'équipe. Nous sommes tous conscients que nous bénéficierons d'une véritable chance de demeurer en Raiffeisen Super League seulement si nous faisons preuve d’une solidarité à toute épreuve sur le terrain et dans le vestiaire.»
- Liste des transferts
- Première journée RSL dans Matchcentre
Ecrit parsk/es