Le FC Bâle et GC entrent sur la scène européenne
29 juil. 2013
ORG
La saison dernière, les champions de Suisse n'avaient pas atteint leur objectif. Ils avaient passé de justesse le troisième tour qualificatif contre les Norvégiens de Molde, avant d'échouer en barrage contre les Roumains de Cluj. Ils s'étaient ensuite repris de manière plus que spectaculaire en se hissant jusqu'en demi-finale de l'Europa League, s'inclinant contre le futur vainqueur Chelsea. Pour sa peine, le FCB a touché 5 millions d'euros de l'UEFA, dont 2,1 millions pour les matches contre Cluj.
Si l'on compare avec les 16,6 millions récoltés en Ligue des champions lors de la saison 2011/12, l'impact financier de la reine des compétitions saute aux yeux. Mais avant d'arriver à la lucrative phase de poules, les Bâlois doivent encore franchir deux obstacles. Maccabi Tel-Aviv représente sans nul doute un adversaire à prendre très au sérieux. "Je suis convaincu que Bâle n'est pas particulièrement heureux de nous affronter", a déclaré l'entraîneur Paulo Sousa. Le Portugais se rappelle que le club suisse avait éprouvé des problèmes (1-2/1-0) en Europa League contre Videoton, l'équipe qu'il entraînait la saison dernière.
Le FC Bâle s'est mis en confiance avec un bon départ en Raiffeisen Super League (7 points en 3 matches). Afin d'éviter toutes mauvaises surprises, Murat Yakin a visionné son adversaire sur place contre les Hongrois de Györ. Son verdict: "C'est une équipe qui possède des joueurs offensifs très rapides et techniques, principalement des petits gabarits. À mi-terrain, le patron Gal Alberman dirige la manœuvre et ne commet pas d'erreur. Il évolue un peu dans le registre de Pep Guardiola quand celui-ci jouait à Barcelone."
GC dans l'enfer de Gerland
Absent de la scène européenne depuis 2010, le Grasshopper Club se frottera lui à un Olympique Lyonnais pour qui ce 3e tour qualificatif aller de la Ligue des champions revêt une importance économique vitale. Les Zurichois passeront l'épreuve du feu à Gerland (21h00).
Conscient du déséquilibre de l'affiche, l'entraîneur Michael Skibbe promet un GC avant tout soucieux de défendre. Stéphane Grichting, de retour sur une pelouse française après dix ans d'AJ Auxerre, ne cache pas son inquiétude. "On espérait avoir un petit avantage du fait que nous avions déjà commencé notre championnat, mais le match entre Lyon et le Real Madrid nous a démontré que, malheureusement, ce ne serait pas le cas..."
Prudence usuelle de mise, les Lyonnais ont eux refusé de vendre la peau des "Sauterelles" avant de les avoir écrasées. Rémi Garde a alors tenu à rappeler qu'il n'avait jamais parlé d'un tirage facile. "Les Grasshoppers ne sont pas là par hasard. Cette équipe a battu Bâle en finale de la Coupe et a été la seule à avoir pu rivaliser avec lui en championnat. Elle est bien structurée, équilibrée et a la capacité d'attendre bas pour lancer des contres."
L'OL demeure quand même, quoi qu'en dise son coach, le grandissime favori de cette confrontation. Et l'impression laissée la semaine passée face au Real en amical (2-2 après avoir mené 2-0) n'apporte aucun bémol à cette affirmation. Pourtant, Lyon n'est plus non plus l'ogre qu'il était au début du millénaire. Assainissement de ses finances oblige, le club rhodanien a été contraint de se séparer de plusieurs de ses stars ces dernières saisons (comme Lloris, Källström, Bastos ou Toulalan) et fait tout son possible pour vendre ses deux flèches Briand et Gomis, exclus du cadre de la première équipe.
"Mais l'OL reste une très grande équipe", insiste Grichting, "même si elle ne régate plus tout à fait dans la même catégorie. Les Lyonnais ont l'expérience que nous n'avons pas et, de ce point de vue, nous souffrons de la comparaison." Skibbe n'en pense pas moins. "En plus de nous battre contre Lyon, nous devrons nous battre contre nous-mêmes, ce match constituant les débuts européens de plusieurs de nos joueurs."
Ecrit parsi/db