La crainte pour le FC Bâle - L’espoir pour GC
30 juil. 2013
ORG
À Bâle, le seul but de la rencontre a été inscrit par Stocker à la 39e. Comme souvent, le mouvement dangereux a été initié par Salah. L'Egyptien s'appuyait sur Streller, avant de servir Diaz. Le Chilien, auteur d'une bonne rentrée, décalait alors Stocker qui n'avait plus qu'à tromper le gardien adverse d'un tir placé: un but très bien construit.
Pour Murat Yakin, le scénario idéal était que son équipe soit meilleure que le Maccabi et qu'elle marque un but par mi-temps tout en gardant sa cage inviolée. La mission n'a donc pas été totalement accomplie, ce qui laissera sans doute quelques regrets côté rhénan. «Il nous a manqué un peu d'efficacité et de chance devant le but», avouait l'entraîneur bâlois. «On reste dans une bonne position. Mais il faudra être très concentrés durant 90 minutes voire plus en Israël.»
Le FC Bâle a d'emblée pris le jeu à son compte. Les deux latéraux ont évolué le plus souvent très haut dans le terrain, forçant les Israéliens à reculer. Hélas, la précision de leurs centres a souvent manqué, surtout chez un Philipp Degen parfois consternant dans ses choix. Malgré une certaine domination, il n'y a eu que peu de situations chaudes devant le but des visiteurs lors des 45 minutes initiales. Les Israéliens, annoncés par Yakin comme très dangereux et vifs dans le secteur offensif, n'ont pas vraiment justifié ces éloges. Ils ont accumulé maladresses et imprécisions. Yann Sommer n'a eu qu'une intervention à faire, sur une jolie frappe d'Altman (42e) peu après la réussite bâloise.
Sommer sauvé par sa transversale
La partie s'est notablement animée en seconde période, durant laquelle les visiteurs se sont davantage montrés. Le rythme a augmenté alors que la température baissait un peu. Les deux équipes ont tour à tour été dangereuses. Le Maccabi s'est procuré deux occasions nettes, d'abord sur une tête de Prica (64e) qui manquait de peu le cadre alors que Sommer avait raté sa sortie aérienne. Puis par le même attaquant suédois, dont la frappe était déviée par le gardien bâlois sur sa barre (70e).
Mais le FCB a aussi bénéficié de balles de but. La plus nette est revenue à Salah, lancé seul dans l'axe à la 68e: l'Egyptien tentait un tir lobé, mais ratait de peu le cadre. Streller, servi par Stocker, voyait son envoi passer juste à côté (71e). Dans le dernier quart d'heure, Yakin sortait son joker Bobadilla, afin de donner plus de poids à son attaque. En vain.
Le retour s'annonce donc chaud à Tel-Aviv. Salah, dont la participation serait incertaine tout comme celle d'Elneny, a d'ailleurs été hué par les supporters du Maccabi. Un avant-goût de ce qui l'attendrait dans une semaine... «Mes joueurs ont montré trop de respect en première mi-temps. Certains avaient peur, ils ne sont pas habitués à évoluer à ce niveau», analysait l'entraîneur Paulo Sousa. «On a changé des choses ensuite, et notre production a été meilleure», relevait le Portugais, qui reste persuadé que son équipe a toutes les chances de se qualifier.
Des regrets pour GC
Pour leur part, les Zurichois du Grasshopper Club ont tenu en respect le septuple champion de France durant toute la rencontre. Leur remarquable prestation d'ensemble a reposé sur un socle de quatre hommes. Toko et Abrashi avant tout, infatigables travailleurs du milieu de terrain qui ont longtemps muselé le tandem Malbranque-Grenier.
Ngamukol ensuite, désireux de prouver au football français qu'il n'avait jusque-là pas bénéficié de la chance qu'il estime mériter, dont le repositionnement au marquage sur Gonalons à la récupération a empêché la plaque tournante de l'OL d'orienter le jeu. Et le capitaine Salatic enfin, impeccable dans son rôle de sentinelle de l'entre-jeu et de cerbère de la défense, toujours prompt à combler les rares espaces laissés par ses partenaires.
Poussé par ce nouvel esprit conquérant qui caractérise désormais les clubs suisses sur la scène européenne, GC a non seulement eu les premières vraies occasions du match (tir de Michael Lang sur le poteau à la 16e et tête de Gashi sur la transversale à la 24e), mais a aussi fait preuve d'une maturité insoupçonnée à ce niveau de compétition, quand Lyon s'est fait plus pressant, comme dans le dernier quart d'heure de la première période. Bürki y a notamment dû s'employer deux fois sur des dangereux coups francs de Grenier juste avant de regagner les vestiaires.
Bisevac prend le dessus sur Grichting
La peut-être future perle du football tricolore a du reste continué de porter sur ses épaules le projet gone. Par son jeu de passes et sa patte sur balles arrêtées. C'est ainsi sur un autre de ses coups francs que le n°7 de l'OL a servi la tête de Bisevac, vainqueur de son duel aérien avec Grichting et auteur à la 64e d'un 1-0 bien cruel pour les Sauterelles.
Un peu à court de souffle après tant d'efforts pour demeurer compact, le vice-champion de Suisse n'a pas pu revenir au score, malgré un état d'esprit toujours aussi admirable. Et des opportunités pour Salatic (un lob audacieux de 40 mètres au-dessus à la 72e) et Gashi (tir non cadré à la 77e). Frustrant mais répondant à la logique économique, ce résultat laisse toutefois encore au Grasshopper Club un mince mais bien réel espoir de sortir Lyon mardi prochain au Letzigrund. Pouvait-on franchement en demander plus aux «gamins» de Michael Skibbe, novices pour la plupart en Coupe d'Europe?
Ecrit parsi/db