VAR inside - Le magazine de la VAR (partie 4)
08 juil. 2020
ORG
Depuis le début de la saison 2019/20, les matchs de Raiffeisen Super League se déroulent avec l'aide de l'assistance vidéo. Mais comment la VAR fonctionne-t-elle réellement? Quels sont les processus qui se déroulent dans la salle d'opération vidéo (VOR) à Volketswil et comment s'analyse l'évaluation définitive d'une scène? Le nouveau magazine "VAR inside" apporte des réponses à ces questions et donne un aperçu des coulisses du VOR.
Dans l'épisode 4, Hellmut Krug, chef de projet pour la formation des arbitres, revient sur trois scènes des journées précédentes et explique comment la décision du VAR a été prise.
Scène 1: Après une faute supposée au milieu de terrain, le FC Saint-Gall marque un but contre le FC Bâle après une contre-attaque. Comme toujours, l'arbitre VAR vérifie chaque but et, dans ce contexte, examine également l'action du but et donc le duel au milieu de terrain. Le verdict du VAR est clair: le coup de coude du joueur de St-Gall n'est ni brutal ni intentionnel, mais contraire aux règles et il lui donne un net avantage, qu'il utilise pour déclencher la contre-attaque. Le VAR recommande donc à l'arbitre un review sur le terrain, au cours duquel le but du joueur de St-Gall a été refusé à juste titre et le joueur de St-Gall a ensuite reçu un carton jaune.
Scène 2: La scène dans les 16 mètres ressemble à première vue à une faute de mains, c'est pourquoi le VAR vérifie immédiatement la situation. L'arbitre sur le terrain informe immédiatement le VAR qu'il a vu une faute de main, mais ne le considère pas comme punissable, car le ballon rebondit du sol sur le corps et la main du joueur lucernois. La description de la scène par l'arbitre et les raisons qui la justifient sont conformes aux images dont dispose le VAR. Le VAR n'a donc pas considéré la décision de l'arbitre comme une erreur de jugement claire et évidente, mais a accepté le verdict de l'arbitre de ne pas donner pénalty ici. Malheureusement, du point de vue du VAR, deux éléments décisifs ont été ignorés: Le joueur lucernois touche le ballon avec son bras à une hauteur inhabituelle (au-dessus de la hauteur des épaules) et finalement fait un mouvement clair avec sa main vers le ballon. Ce mouvement rend la faute absolument punissable. Le VAR aurait dû en informer l'arbitre et recommander un review sur le terrain. Une décision de sanction aurait été la conséquence logique et correcte.
Scène 3: Le VAR vérifie dans la 3ème scène si les cartons donnés par l'arbitre (rouge pour agression contre un joueur du FC St-Gall, jaune contre un Servettien pour provocation) étaient corrects. Il se concentre sur deux choses: un éventuel pénalty et un éventuel carton rouge pour s'être avancé. Dans la scène de la surface de réparation, le joueur qui défend joue le ballon en premier. Ensuite, il y a un contact que l'arbitre n'a pas jugé suffisant pour accorder un pénalty. Le VAR considère que cette décision n'est pas claire et manifestement erronée, de sorte que cette action n'est plus pertinente pour le VAR. Plus importante est la deuxième scène, peu après le duel. Le ralenti montre que le joueur, que l'on pensait auparavant avoir été victime d'une faute, est allongé sur le sol et essaie d'accrocher son adversaire. Déjà la tentative d'accrochage est punissable, ce qui justifie le rouge. Les images montrent également comment le joueur de Servette touche et provoque le joueur couché sur le sol. Le VAR prend sa décision: le rouge contre Saint-Gall et le jaune contre Servette étaient absolument corrects.
«Boîte aux lettres» pour les demandes de renseignements des médias
L’ASF a mis en place une boîte aux lettres virtuelle pour toutes les demandes de renseignements des médias concernant les arbitres. Toutes les questions concernant les modifications du règlement de football et l'utilisation de la VAR peuvent être adressées à
refereeing@football.ch. Le premier jour ouvrable après un match, les questions recevront une réponse écrite d'un expert du service des arbitres.
Ecrit parSFL