Un duel zurichois sous (haute) tension

Et Winterthour part avec de solides arguments. Le club reste sur une série de six matches sans défaite face à GC en Super League – cinq victoires et un nul – la plus longue série d’invincibilité du FCW contre un adversaire dans l’élite. Depuis le début de la saison 2023/24, Winterthour a pris 16 points contre les Hoppers – au moins trois de plus que face à toute autre équipe.

À domicile aussi, les chiffres parlent en faveur des Saint-Gallois : quatre victoires en cinq réceptions du GC en Super League. Seul Saint-Gall a cédé plus souvent à la Schützenwiese (15 points concédés, 10 buts encaissés), contre 12 points et 8 buts pour GC.

La dynamique actuelle du FCW est d’ailleurs parlante : trois victoires lors des quatre derniers matches (un nul), alors qu’au cours des onze premières rencontres de l’année 2025, le club n’avait remporté que deux matches (un nul, huit défaites). Après les succès récents face à Lausanne-Sport (1-0) et sur le terrain du GC (1-0), Winterthour peut rêver d’un enchaînement inédit de trois victoires consécutives en Super League.

Côté GC, la tendance est inverse. Les Hoppers ont perdu trois de leurs cinq derniers matches (deux victoires) – une défaite de plus que lors des 14 premières journées sous Tomas Oral (trois victoires, neuf nuls). Après le revers 0-1 face à Winterthour, ils risquent une deuxième série cette saison de deux défaites consécutives sans marquer – comme en août contre Bâle (0-3) et Saint-Gall (0-1).

Pourtant, le bilan extérieur des Grasshoppers sous Oral reste solide : avec une moyenne de 1,44 point par match à l’extérieur (trois victoires, quatre nuls, deux défaites), c’est le meilleur ratio pour un entraîneur du GC en Super League. Mais le FCW, lui, a retrouvé de la constance à domicile : trois victoires lors de ses cinq derniers matches à la Schützenwiese (un nul, une défaite) – autant que lors de ses onze premières réceptions (un nul, sept défaites). Et quatre clean sheets ont été enregistrés dans cette série, soit autant que lors des onze premières journées à domicile.

Sur le plan offensif, les deux équipes se distinguent par des profils bien différents. Winterthour est l’équipe qui marque le plus fort pourcentage de ses buts depuis l’extérieur de la surface (19 % – six sur 32), dont un face à GC le 5 octobre. GC, en revanche, est redoutable dans la surface : 97 % de ses buts ont été inscrits dans les seize mètres (34 sur 35).

Sur coups de pied arrêtés, les deux formations présentent des bilans contrastés mais marquants : Winterthour (19), GC (18) et Servette (également 19) sont les équipes ayant concédé le plus de buts sur phases arrêtées. Mais offensivement, seuls Lucerne (43 %) affiche un pourcentage de buts sur phase arrêtée supérieur à Winterthour (38 %) et GC (34 %).

Individuellement, plusieurs faits marquants ressortent. Basil Stillhart a effectué trois sauvetages sur sa ligne cette saison – un record en Super League –, dont un lors du match nul 1-1 contre GC le 23 novembre. Ce même soir, Nikolas Muci a inscrit l’un de ses quatre buts en tant que remplaçant – total le plus élevé à égalité avec Kevin Spadanuda (Lucerne) et Alioune Ndoye (Servette). Avec 22 entrées en jeu, Muci est le joueur le plus souvent utilisé comme joker cette saison, à égalité avec Konrad Faber (Saint-Gall).

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