«The way of Charles Pickel»
22 mars 2023
SFL
Le Suisse Charles Pickel (25 ans) joue depuis l'été dernier pour Cremonese en série A italienne. Auparavant, le demi a évolué en Suisse avec Soleure, Bâle, GC, Schaffhouse et Xamax, avant de tenter sa chance en France (Grenoble) et au Portugal (Famalicão).
Transfert record de son club
Son transfert a constitué un record en la matière pour Cremonese et fournit la preuve du potentiel du jeune Suisse. Pickel était déterminé à se faire un nom dans le «calcio» et s'est rapidement arrogé une place de titulaire dans l'équipe. Cremonese n’avait plus joué dans la plus haute division italienne depuis 1996. Avec 10 matchs nuls et 16 défaites pour une seule victoire, les Lombards occupent actuellement la dernière place du classement. Mais Pickel et ses coéquipiers n’abdiquent pas pour autant dans leur lutte pour le maintien en série A, comme il l'a déclaré au quotidien Blick, il y a quelques semaines dans une interview.
En coupe d’Italie, l'équipe de Crémone est toujours en course. Le no-promu s’est qualifié pour les demi-finales (où Cremonese affrontera la Fiorentina), grâce à des victoires surprises contre le leader de la Serie A, Napoli, et face à l'AS Roma. Le Suisse de 25 ans a joué jusqu'à présent 1'881 minutes en championnat (plus la Coupe). En 27 journées, Pickel a été aligné 25 fois, dont 23 fois en tant que titulaire.
Du FC Soleure à la Serie A
Charles Pickel a commencé sa carrière au FC Soleure, ville où il a grandi. Il s'y est rapidement fait remarquer et a été recruté par le secteur de la relève du FC Bâle. Il y a travaillé dur et s'est frayé un chemin jusqu'en première équipe. Après son passage au FC Bâle, Pickel a été transféré au Grasshopper Club, qui l’a ensuite prêté au FC Schaffhouse et à Xamax. Le jeune milieu de terrain a joué 49 matches en Super League et 14 matches en Challenge League. De plus, Pickel a disputé 21 matches avec les équipes nationales juniors suisses (de M15 à M20).
En 2019, Pickel a tenté une première fois l’aventure de l'étranger, plus précisément en France, au Grenoble Foot 38, où il est rapidement devenu titulaire et a joué 64 matches au total en Ligue 2. Il y a marqué 3 buts et délivré 2 passes décisives.
Après deux ans en France, Pickel est monté d'une division. Il a signé en été 2021 avec le FC Famalicão, club de première division portugaise. Il y a été un joueur indispensable, disputant 29 matches au total.
Et en été 2022, son grand rêve est enfin devenu réalité: Charles Pickel a rejoint l'un des cinq meilleurs championnats d'Europe, signant avec Cremonese en Serie A d’Italie.
Pour conclure ce premier article de notre nouveau format, nous avons réalisé pour vous une interview exclusive de Charles Pickel. 11 questions sur sa carrière de footballeur et 5 questions sur ses intérêts personnels. Bonne lecture!
Tu as fait le saut à l'étranger assez tôt, à 21 ans. Penses-tu que c'était le bon moment? Est-ce que tu ferais la même chose aujourd'hui et le recommanderais-tu à d'autres?
«Dieu seul sait si c'était le bon moment ou non de partir à l'étranger. Mais je referais tout dans ma vie exactement de la même manière, aussi bien mes erreurs que mes bonnes décisions, car j'assume tout ce que j'ai fait».
Dans quelle mesure la formation de footballeur en Suisse t'a-t-elle aidé à réussir ta carrière à l'étranger?
«La Suisse est un bon pays formateur, où les jeunes sont bien encadrés et ont une chance de s'affirmer à l'étranger à un bon niveau».
Quels sont, selon toi, les points forts de la Super League/Challenge League par rapport aux autres ligues européennes?
«Bien que la Suisse soit un petit pays, ce n'est un secret pour personne que la Super League est un tremplin attrayant pour une carrière à l'étranger. Un autre aspect positif de la Suisse est que les déplacements pour les matchs à l’extérieur ne sont pas aussi longs qu'en France ou en Allemagne, par exemple, puisque nous sommes aussi un petit pays du point de vue géographique».
Quelle est l'importance pour les jeunes joueurs/joueuses d'acquérir de l'expérience en Suisse avant de partir à l'étranger?
«C'est en tout cas la première étape de faire ses preuves en Super League ou en Challenge League, afin de savoir où l'on se situe. En Super League, on est déjà en concurrence avec des professionnels expérimentés».
Comment te prépares-tu aux matches, tant physiquement que mentalement?
«Je n'ai pas de routine particulière. Dès que nous arrivons à l'hôtel, on nous prépare au prochain match par la vidéo, une discussion tactique, etc. Sinon, j'écoute toujours ma musique».
Selon toi, quel est l’aspect le plus intéressant de ton job de footballeur professionnel, qu’est-ce qui te plaît le plus?
«Je fais chaque jour ce que j'aime. De mon hobby, j’ai fait mon métier. J'aime le football, pas seulement sur le terrain, mais aussi en dehors: à la télévision, il n'y a rien d'autre que du foot chez moi».
Comment gères-tu les revers en tant que professionnel, p.ex. une défaite ou une blessure?
«Je suis mentalement au top, car j'ai déjà vécu bien des choses dans ce business. Mais, bien sûr, ma famille constitue aussi une colonne vertébrale saine; elle est toujours là pour moi. Mes expériences dans différentes ligues et pays m'ont permis d'apprendre et d'accumuler beaucoup de choses. C'est pourquoi j'essaie toujours de rester au top-niveau au plan mental et, comme je l'ai dit, j'ai toujours le soutien de ma famille, qui revêt un rôle très important dans toute ma carrière».
Quelle est l'importance des supporters et de leur soutien pour toi en tant que footballeur professionnel?
«J'aime les fans, je joue pour les fans. Je pense que si je n'étais pas devenu professionnel moi-même, on me verrait dans un virage de fans supporter une équipe».
As-tu toujours voulu devenir footballeur professionnel? Si oui, pourquoi?
«Oui, c'était toujours mon plan... depuis le premier jour. Vous pouvez même le demander à mes profs d’école, bien qu'ils m’aient toujours fait remarquer que ce n'était pas un objectif réaliste. Sinon, j'aurais probablement choisi un métier dans le domaine policier. Cela dit, je ne sais pas pourquoi, mais j'ai une grande fascination pour mon métier de footballeur. Je pense que tous ceux qui ont joué au football dans leur jeunesse ont caressé le rêve de devenir un jour footballeur».
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes, qui rêvent de devenir footballeur/footballeuse professionnel(le)s?
«Je pense que le plus important est de croire en soi et en ses rêves! Mais il est cependant aussi très important d'investir du temps dans ce seul objectif. Ne laisse personne te dire des choses négatives et vis pour le football! Tiens-toi toujours au courant, parle avec des experts et avec tes modèles. Regarde beaucoup de foot, lis des interviews, les compte-rendus de match, emmagasine tout!»
Y a-t-il une équipe ou un championnat particuliers dans lesquels tu aimerais jouer un jour?
«Jouer en Ligue des champions, ce serait mon rêve».
Quel est ton plat préféré et y a-t-il un plat que tu aime particulièrement bien cuisiner toi-même?
«Malheureusement, je ne sais pas cuisiner du tout. Mon plat préféré est la fondue au fromage».
Quel genre de musique écoutes-tu volontiers, y a-t-il un artiste en particulier que tu préfères?
«En fait, j'aime tout. Mais les afrobeats ou le hip-hop/rap (Burna Boy, Drake, Lil Baby) ont ma préférence».
Ton film/ta série préféré(e)?
«Ma fille aime regarder Cendrillon, c’est donc la seule chose que je regarde en ce moment».
Quels sont tes hobbies, hormis le football?
«Je passe tout mon temps libre avec mes deux magnifiques enfants et ma compagne. Et quand j’en ai le temps, je rends visite à ma famille et à mes amis à Soleure. Sinon, je peux compter le tennis ou le ski parmi mes hobbies, mais ne le dites à personne (rires)!».
Quelle est ta destination de voyage préférée et où aimerais-tu encore aller?
«J'ai eu l'occasion de voyager dans un nombre incroyable de pays, mais un jour, j'aimerais bien me rendre en Afrique ou en Amérique du Sud, dans différents pays».